L’élevage occupe une place centrale dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest. Il fait ainsi vivre plusieurs millions de familles, pour qui il représente une source d’activités et de revenus, une épargne, un facteur de résilience face aux crises, mais aussi un référent culturel fort.
Avec un effectif régional estimé à plus de 65 millions de bovins, plus de 200 millions d’ovins et caprins, et 2,6 millions de camélins, l’élevage aussi joue un rôle majeur dans l’économie ouest-africaine, et constitue même l’un des principaux facteurs d’intégration régionale. Néanmoins, cette activité est aujourd’hui menacée par l’accroissement de la pression sur les ressources naturelles qui conduit à une augmentation de l’insécurité foncière des éleveurs et la multiplication des entraves à la mobilité, par la concurrence avec des produits importés à bas prix (poudre de lait, volailles) qui viennent concurrencer sur les marchés urbains les produits locaux, et par un déficit structurel d’investissement (dispositif de collecte du lait, structures de marché, d’abattage, etc.) qui freine l’essor de la filière.