Le dispositif de l’ACS, qui vise en principe deux millions de personnes, est loin de convaincre les familles modestes.
La ministre de la santé en avait fait un cheval de bataille en janvier : Roselyne Bachelot-Narquin avait relancé la communication autour de l’aide au paiement d’une assurance complémentaire de santé (ACS). Un coup de pouce de 100 à 400 euros par an, versé aux familles modestes souscrivant à une complémentaire santé privée et n’ayant pas droit à la couverture maladie universelle (CMU) complémentaire prise en charge par l’Etat. Peuvent bénéficier de l’ACS les personnes ayant des revenus compris entre le plafond des ressources qui ouvrent droit à la CMU complémentaire – 606 euros pour une personne seule en France métropolitaine – et ce même plafond majoré de 20 % (cf. INC Hebdo n° 1460).
« Un flop »
« L’opération de communication a fait un flop, analyse aujourd’hui un spécialiste du dossier au Fonds CMU,l’organisme gestionnaire de la couverture maladie universelle. Il y a une petite augmentation, mais nous sommes encore loin de toucher la population visée, deux millions de personnes potentielles. » De janvier à juin derniers, 153 600 familles (soit 288 000 personnes) ont obtenu le droit à l’ACS. Soit une hausse de 12 % seulement par rapport à la même période l’an passé.