L’Unedic indemnise moins d’un chômeur sur deux, à en moyenne moins de 600 euros par mois, alors que les salariés cotisent pour prévenir du risque chômage qui intervient de plus en plus souvent dans une vie aujourd’hui.
Personne ne choisit d’être au chômage malgré ce que véhicule les tenants des différents pouvoirs et qui s’appuient sur la réelle souffrance qu’il y a trop souvent à avoir un emploi, surexploité et mal payé.
Chaque chômeur doit être correctement indemnisé, sur la base du SMIC, ce qui ne pourrait que servir l’augmentation des salaires et résister à la précarisation généralisée de l’ensemble de la société.
Pour ce qui est du financement il convient de changer le mode actuel de fonctionnement.
D’abord il y a nécessité de ne pas baser les cotisations sur la seule masse salariale mais de prélever également sur les profits et bénéfices des entreprises.
Ensuite il faudrait pénaliser les entreprises qui ont systématiquement recours aux licenciements et à la précarité comme variables d’ajustement afin de satisfaire les actionnaires et au contraire favoriser les entreprises qui embauchent ou maintiennent des emplois.
Il faut redonner de la vigueur au paritarisme de l’Unedic, où certains syndicats votent systématiquement avec le Medef, contre l’intérêt des salariés et des chômeurs, en faisant participer les organisations que se sont données les chômeurs afin de les représenter.
Fin 2005 la renégociation de l’assurance chômage se tiendra avec comme argument pour le Medef le déficit de l’Unedic, mais comment pourrait-il en être autrement quand ils baissent les cotisations, notamment patronales quand il y a des excédents ?
Il faut que l’indemnisation du chômage soit une nouvelle branche de la sécurité sociale et non une trappe à pauvreté ouverte sous les pieds de chaque salarié qui fait grimper sans cesse le nombre de R’mistes.