A fin 2005, la Confédération générale des Scop, qui représente le réseau Scop Entreprises au plan national, a enregistré 1.707 Scop rassemblant 36.196 salariés. Ce chiffre marque une nouvelle progression sur l’année 2004 qui dénombrait 1.597 Scop (+7%) et 35.350 salariés (+2,4%). En cent-vingt ans, depuis la création en 1884 de la Chambre Consultative des Scop, ancêtre de la Confédération générale des Scop, et qui avait enregistré 51 adhésions, le nombre de sociétés coopératives de production n’a jamais cessé de se développer, par-delà les replis conjoncturels qu’elles ont pu connaître.
Chiffre d’affaires, valeur ajoutée, résultat, nombre d’entreprises bénéficiaires... Les indicateurs économiques disponibles sur l’exercice 2004 montrent également une nouvelle progression des Scop tous métiers confondus. Associés au capital de leur entreprise pour 60% d‘entre eux, les salariés de Scop sont les principaux bénéficiaires de la bonne santé économique de leurs coopératives. Premières entreprises participatives de France, les Scop ont en effet redistribué en moyenne à chacun de leurs salariés 2 167 € de participation en 2004 (+ 23% en un an) et 531 € de dividendes (+ 12,6% sur 2003). Chaque salarié associé détient en moyenne 7.025 euros de capital social, soit 11,6% de plus qu’en 2003 et la participation cumulée sur 5 ans progresse également pour atteindre 5 430 € (+ 10%).
La performance des Scop et leur capacité à concilier réussite économique et progrès social dans la durée est unique en France, comme le souligne Patrick Segouin, président de la CG Scop : "Si l’on considérait le mouvement Scop comme un groupe consolidé, comme, par exemple, Gaz de France dont on parle et qui rassemble 38.000 salariés, soit un chiffre équivalent à celui des Scop, ce groupe serait le seul en France qui puisse attester de résultats bénéficiaires sur 25 années consécutives".