Les 32 associations s’occupant du mal-logement et fédérées en collectif se sont déclarées, le 30 septembre 2009, "débordées", se montrant "très inquiètes" devant l’absence de prise en compte par le gouvernement de mesures qu’elles jugent "prioritaires et urgentes".
"Le gouvernement n’est pas à la hauteur des ambitions affichées par le Premier ministre" qui s’était engagé, en janvier 2008, à prendre des mesures importantes pour les sans-abri ou mal-logés, a déclaré ainsi Christophe Robert, de la Fondation Abbé Pierre.
En janvier 2008, aux lendemains du campement du canal Saint-Martin organisé par les Enfants de Don Quichotte, le Premier ministre avait annoncé un "Chantier national prioritaire" pour la période 2008-2012 en faveur des personnes sans-abri ou mal-logées. Les associations œuvrant dans le secteur, dès lors réunies en collectif, avaient alors proposé au gouvernement 100 mesures présentées comme "prioritaires et urgentes". "On n’a pas de pilotage, on navigue à vue... le gouvernement et nous, ne sommes pas dans le même registre", a constaté Christophe Robert, selon lequel, "comme chaque année, il va y avoir un plan ’hiver’... et en mars 2010, on remettra les gens à la rue".