Comme le parc social actuel n’est pas adapté aux familles nombreuses, M. Borloo veut organiser "dans les quinze jours" une réunion avec la mairie de Paris, la région Ile-de-France, l’ensemble des bailleurs, Emmaus et d’autres associations afin de mettre sur pied un plan "grandes familles". "S’il faut dégager des ressources financières spécifiques, nous le ferons", promet le ministre.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, un incendie a ravagé un immeuble d’habitation du XIIIe arrondissement de Paris où vivaient de nombreuses familles d’origine africaine, faisant 17 morts, dont 14 enfants. En avril, dans le IXe arrondissement, 24 personnes avaient été tuées dans l’incendie de l’hôtel "Paris-Opéra" où étaient hébergées des familles en attente de relogement.
Jean-Louis Borloo admet que "la France a accumulé un retard énorme en matière de logement social durant la dernière décennie". De 80.000 logements sociaux construits chaque année il y a vingt ans, "nous étions tombés à 38.000 en 1999". "Aujourd’hui, nous sommes remontés à 77.000 logements neufs pour cette année et notre objectif est d’arriver à 100.000", affirme le ministre.
Le plan de cohésion sociale "lancé en janvier dernier va apporter 1,2 milliard d’euros de plus pour le logement social", assure M. Borloo en soulignant toutefois que "le travail est considérable et les délais sont très longs. C’est un paquebot qu’il faut relancer". "Ce n’est pas l’heure de polémiquer", considère le ministre du Logement. "Il faut faire l’union sacrée pour résoudre la crise".