Ces questions en appellent inévitablement d’autres. En effet, la dialectique de l’action et du droit n’appelle-t-elle pas de passer de l’énoncé des principes généraux à d’authentiques règles de droit ? N’invite-t-elle pas à progresser de la définition des règles fixées entre Etats, attachés à leur souveraineté, à une applicabilité universelle et effective pour tout sujet de droit touché par ces dites règles ? Dans les faits, la primauté des droits fondamentaux humains, peut-elle être consacrée par l’utilisation illégale de la force ? Et quel que soit le choix de la réponse, peut-elle légitimer la violation du principe unanime de souveraineté, attaché au droit international ? Y aurait-il un paradoxe inextricable entre principes unilatéraux de légitimité et principes multilatéraux de légalité ? D’où proviennent les maux dont souffrent les populations les plus démunies ? Découlent-ils du pouvoir des multinationales ? De la mondialisation ? De l’absence de démocratie de leurs Etats ?

Du manque de cohésion inter-étatique ? Autant de questions non exhaustives et interminables qui nous rappellent que la complexité qui s’y rattache requiert d’aborder celles-ci à travers le prisme de plusieurs disciplines qui pourraient aller de la philosophie au droit, en passant par les sciences politiques, sans pour autant être certain d’avoir esquissé une réponse. En conséquence, l’approche utilisée dans le présent ouvrage revêt un caractère pluridisciplinaire.

En outre, pour montrer que la cohésion inter-étatique est un sérieux préalable pour un véritable " partenariat mondial " soucieux du Développement Durable. Et qu’ainsi, dans une configuration de " diplomatie environnementale ", intrinsèquement conforme à ses principes, le Droit International de l’Environnement peut s’affirmer, objectivement, comme un des freins potentiels aux causes marquantes de la fracture Nord-Sud.