A la différence des générations précédentes où l’information constituait une denrée rare, les individus du XXIème siècle, notamment dans les pays développés, vivent de plus en plus dans des environnements extrêmement riches en informations, et cette tendance va croissant. Cette surabondance informationnelle est notamment liée aux nouvelles technologies de l’information et de communication (NTIC) qui transforment l’information en un bien disponible, quasi-instantanément, indépendamment de la localisation géographique du producteur et du consommateur et à un coût relativement faible. Bien que cette situation semble favoriser les conditions d’une concurrence pure et parfaite, il faut néanmoins tenir compte des capacités cognitives et attentionnelles limitées des individus.
En outre, les hypothèses sous-jacentes à l’efficacité du modèle du marché sont remises en question par l’irruption des NTIC. Conformément à la maxime "trop d’informations tue l’information", plusieurs auteurs suggèrent le passage d’une économie de l’information vers une économie de l’attention, où la capacité à capter et à retenir l’attention devient le bien rare, objet de l’échange. L’économie de l’information considère l’information comme un bien rare et inégalement réparti. Néanmoins les NTIC et l’Internet en particulier génèrent une nouvelle configuration de l’espace temps et un espace d’expression capable d’accroître la déterritorialisation et la simultanéité, tout en permettant une certaine dépersonnalisation des actions.