Les jeunes désespérés : ce n’est pas acceptable !

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Les jeunes désespérés : ce n'est pas acceptable !

« Le Monde », daté du 26 Février 2014, présente les principaux résultats d’une enquête en ligne, intitulée « Génération quoi ? », menée par deux chercheurs de l’EHSS et de l’Université Paris-VIII (Cécile Van de Velde et Camille Peugny), auprès de 210 000 jeunes de 18 à 34 ans.

Les résultats sont encore plus noirs que nous l’imaginions : sentiment d’être méprisés, spirale du déclassement, absence de reconnaissance, défiance à l’égard de toutes les institutions,…Les chercheurs parlent d’une cocotte–minute sans soupape ! Mais l’enquête confirme également, dans l’autre sens, de la part des jeunes, une envie d’engagement et une forte propension à la solidarité.

Ces résultats confirment les analyses et convictions présentées en particulier dans l’ouvrage « Générations placard ou générations espoir ? Jeunes et seniors, même combat ! » (Maxima 2012) rédigé en commun par Dominique Thierry et Hervé Sérieyx, Président et Vice-président de France Bénévolat.

Avec ses 6000 associations partenaires, France Bénévolat se mobilise très fortement sur les solidarités intergénérationnelles depuis 2010 et a lancé un programme d’actions : « AIRE 21 » ® (« Actions Intergénérationnelles pour la Réussite Educative au 21° Siècle ») (Voir www.solidages21.org ).

Ce programme vise deux populations prioritaires : des lycéens en risque d’échec ou de décrochage (aspect préventif) et des jeunes en insertion, en priorité parmi eux, les jeunes pris en charge par les Missions Locales (aspect plus curatif).

Le rôle premier de France Bénévolat consiste à mobiliser nationalement et localement les 6000 associations de son Réseau et les indispensables bénévoles d’accompagnement (parrains et/ou tuteurs). Le rôle propre des associations est leur capacité à porter des « projets d’utilité sociale » proposés par des jeunes, afin de leur redonner confiance en eux et de valider un premier niveau de compétences (rôle de pré qualification avant l’implication des entreprises).

La réussite de l’insertion sociale et professionnelle devient une cause nationale prioritaire, qui doit transcender tous les clivages. Selon l’expression que nous avons utilisée dans un colloque de Décembre 2013, « La réussite éducative et l’insertion des jeunes, tout le monde s’y colle ! », chacun dans son rôle : Etat, collectivités territoriales, enseignants et entreprises.

Ce que les jeunes attendent en priorité, du monde politique, de la Société Civile comme du monde économique, ce sont d’abord un regard positif, un engagement solidaire de la réciprocité et des résultats concrets pour eux.

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