« Plutôt que de présupposer que nos sociétés sont composées d’individus égoïstes, rationnels, cherchant à maximiser leurs « utilités » et dont l’aspiration ultime serait le consumérisme – la fiction de l’homo economicus qui est au fondement de l’économie et des politiques publiques actuelles –, les communs reposent sur une vision plus riche et plus complexe des êtres humains. »
David Bollier
Alors que les affichages électoraux ont fleuri dans l’espace public, un nombre de plus en plus élevé de listes appellent à construire la ville « ensemble », « en commun ». Si cette idée d’un espace collectif à se réapproprier n’est pas tout à fait nouvelle (par exemple, la multiplication des occupations : ronds points, zad…), c’est celle de la gestion collective qui interpelle désormais le plus.
« Des logiciels libres aux jardins partagés, de la cartographie à l’énergie renouvelable, en passant par les connaissances et les sciences ouvertes ou les Amaps et les épiceries coopératives, les « Communs » sont partout » [2], et de nombreuses personnes partagent l’intuition qu’en les mettant en pratique, aussi bien dans les actes du quotidien qu’à travers des campagnes pour défendre les droits humains, ou bien en inventant de nouvelles manières de produire et vivre ensemble, ils·elles participent d’un même mouvement alliant solidarité, luttes sociales et émancipation.