Après avoir encouragé le développement des industries touristiques, de nombreuses agences de voyage découvrent que le touriste peut nuire aussi au développement social et économique d’un pays. Peut-être faudrait-il pratiquer cette activité autrement ?
Y aurait-il une place pour un tourisme solidaire comme il en existe une pour le commerce équitable ? La réponse est en suspens, mais l’augmentation de la part de l’écotourisme (10 à 15 % de croissance annuelle, selon l’Organisation mondiale du tourisme) dans les revenus générés par l’industrie touristique, indique que l’état d’esprit des voyageurs, a quelque peu changé durant cette dernière décennie. L’Afrique, ses espaces et ses sites préservés, ses cultures locales, est devenue le bénéficiaire naturel de cette forme de séjour. La tendance s’est déjà traduite par une augmentation du nombre de visiteurs : 24,9 millions en 1998 contre 13,8 millions, dix ans plus tôt. Même en tenant compte de facteurs tel que l’engouement suscité par l’Afrique du Sud de l’après-apartheid ou considérant la croissance générale du marché mondial, cette nouvelle attraction n’est pas à négliger. Il reste aux agences de voyages de s’adapter à des clients de plus en plus avertis et exigeants.