Dans son avant-projet de loi sur la réforme du droit du travail, la ministre Myriam El Khomri a rendu son arbitrage sur la question de la représentativité patronale en validant la proposition commune du Medef et de la CGPME. Parmi les organisations qui sont laissées sur le bord de la route, il y a celles qui râlent - comme l’Union professionnelle artisanale (UPA) et l’Union nationale des professions libérales - et celles qui cultivent leur discrétion tout en cherchant à se faire une place. Il en est ainsi de l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (UDES) qui veut « peser dans le dialogue social » mais a fait le deuil de son ambition de devenir pleinement représentative.
L’économie sociale et solidaire représente un secteur qui compte 1,2 millions de salariés répartis dans plus de 70 000 entreprises (associations, mutuelles, coopératives). L’UDES revendique 25 syndicats professionnels et 14 branches. Elle rassemble 80 % des employeurs fédérés de l’économie sociale et solidaire. Elle est présidée, depuis novembre 2015, par Hugues Vidor, 55 ans, directeur général d’Adessadomicile, une fédération nationale d’aide de soin et de services à la personne regroupant 400 entreprises associatives et 40 000 salariés.