Le modèle associatif n’échappe pas à la rationalisation des charges et à la diversification des revenus, d’autant plus que la tendance est à la réduction des financements public. Un article de Julien Fournier du 19/04/2012 pour le Nouvel économiste.
Les financements publics perçus par les associations ne cessent de diminuer. Ce fait nouveau, qui fragilise une partie du secteur, les amène à repenser leur modèle économique et à étudier différentes alternatives de développement : certaines directement financières – diversification des ressources, intégration des excédents et constitution de fonds propres , ouverture à davantage d’activités marchandes –, d’autres plus organisationnelles – fusions, mutualisation de moyens… Parmi les enjeux majeurs de cette évolution, la quête d’une vraie autonomie structurelle, base d’un développement pérenne. Et une révision du rapport au monde de l’entreprise, sans pour autant en recopier le modèle, ni oublier les objectifs originels des associations.
Pour les associations, c’est une situation inédite qui se présente. Les financements publics ne cessent de diminuer. Jusqu’ici, la part de l’Etat avait certes tendance à baisser, mais elle était compensée par l’implication des collectivités territoriales. Ce n’est plus le cas. Si aucune donnée chiffrée officielle sur le sujet n’est disponible, le ressenti, les enquêtes des spécialistes du secteur et le constat fait par les acteurs du monde associatif vont tous dans le même sens.