Quatre ans après le Sommet de la Terre, le groupe de travail international sur le tourisme durable s’est enfin réuni. Même si rien n’en ressort concrètement pour l’instant, les travaux devraient aboutir à un programme d’action d’ici juin 2007.
L’environnement et le tourisme entretiennent des relations étroites mais paradoxales. Le tourisme existe grâce à la beauté de la nature et à l’hospitalité des habitants. Il constitue pour de nombreux pays une voie de développement économique et sociale importante mais, d’un autre coté, il peut entraîner des effets néfastes dans les régions concernées sur le plan environnemental et ternir l’attrait pour ces contrées. À ce jour, le tourisme représente la moitié des émissions de gaz à effet de serre des vols internationaux, et participe considérablement au réchauffement climatique. Dans les pays d’accueil, il est à l’origine de besoins accrus en eau et en énergie afin de répondre aux attentes des voyageurs parfois au détriment des populations locales. Ainsi, en France, les canons à neige prélèvent chaque année l’équivalent de la consommation annuelle en eau d’une ville de plus de 170.000 habitants. Le tourisme génère également des déchets et est à l’origine du bétonnage intensif des côtes comme c’est le cas pour 30% des côtes méditerranéennes françaises...