Reward crowdfunding, crowdlending, crowdequity : les plates-formes de finance participative prolifèrent, tant en nombre que dans leur forme. Dans cette galaxie qui ne cesse de se complexifier, les frontières entre sphère philanthropique et sphère marchande se brouillent… Où sont les valeurs du crowdfunding ?
Un mode de financement en évolution rapide
La dénomination de finance participative – qui est la traduction du concept de crowdfunding (littéralement « financement par la foule ») – désigne un financement utilisant Internet comme outil de mise en relation des individus.
En 2017, ce mode de financement représentait en France 336 millions d’euros, soit un bond de 44 % par rapport à 2016. Grâce à lui, 24 126 projets ont été financés. La même année aux États-Unis, Kickstarter, première plate-forme américaine, a levé 601 millions de dollars. Enfin dans le monde, le financement participatif s’élevait en 2015 à 34,4 milliards de dollars.
Le vocable "financement participatif" est tellement plus évocateur. Le sujet est un levier de l’économie solidaire. Qu’est ce qui fait sens : le projet bien sûr. Si la collecte est la seule ressource du BP, c’est réducteur, voire une erreur. Elle doit être complémentaire et adossée à la fonction communicante du contenu. Au-delà, il faut garantir le circuit de l’argent pour que les acteurs du solidaire soient associés aux objectifs et libérés de toute crainte, née de l’empirisme des processus. J’en mets un nouveau en œuvre bientôt en m’associant avec un organisme financier de l’ESS.