A l’heure où l’ensemble des leaders des forces syndicales mobilisées dans le mouvement social contre la loi dite « travail » se retrouve sur la Fête de l’Humanité et à la veille de la nouvelle journée d’action du 15 septembre, le GOEES (Groupement des organismes employeurs de l’ESS) s’adresse à l’ensemble des responsables, militants et acteurs de l’ESS présents.
Alors qu’un large débat va s’ouvrir sur la représentativité des organisations d’employeurs, l’UDES, qui revendique un monopole de la représentation des employeurs de l’ESS, demeure sur les positions exprimées à l’occasion du « communiqué commun » signé avec le MEDEF.
Ce communiqué fait preuve d’une rare violence contre les salariés en lutte et leurs organisations syndicales majoritaires (outre les « 7 », la CFE/CGC a exprimé une claire condamnation du texte), comme nous l’avons clairement dénoncé.
Nous n’avons pas été les seuls au sein de l’ESS à exprimer « notre effarement » et « notre colère » pour reprendre les termes de Jean-Paul Benoît, président de la Fédération des Mutuelles de France.
Le Collectif des Associations Citoyennes et divers groupements comme Minga et l’UFISC qui mobilise des employeurs du champ de la Culture, ont pris clairement position.
Les positions libérales extrémistes du MEDEF qu’a rejoint l’UDES, ne peuvent être partagées par les employeurs de l’ESS tel que le GOEES.
Aujourd’hui alors que le combat contre le démantèlement du Code du Travail se poursuit, l’ensemble des employeurs de l’ESS veut faire entendre une « autre voix », conscient qu’ils ne sont pas des « patrons » car ils tiennent leurs mandats des adhérents associatifs, coopératifs et mutualistes.
Le GOEES prend donc l’initiative de s’adresser à l’ensemble de ceux qui se sont exprimés contre la dérive de l’UDES pour construire ensemble une « autre voie ».