Entretien avec Carole Orchampt, déléguée générale du Réseau national des maisons des associations (RNMA)
Quel bilan tirez-vous de cette crise sanitaire du point de vue de l’engagement ?
Pendant le confinement, de nombreuses personnes se sont dit : « Je peux aider. » Pour cela, elles se sont adressées soit directement à des associations qui étaient parfois démunies devant cet afflux de demandes, soit à des plateformes locales. Mais celles-ci ne peuvent pas se contenter de servir d’interface et de simplement mettre en relation. Il y a une fonction de gestion de l’intendance et de l’intermédiation, qu’il faut assurer et qui, au-delà de l’outil numérique, nécessite l’intervention humaine.
Et là, l’outil qui n’a jamais autant fonctionné a été le téléphone. Il faut rappeler individuellement les gens. Le contact verbal est indispensable pour expliciter la demande, identifier ce qui correspondrait le mieux au bénévole, jauger la capacité de la personne à être à l’aise dans ce qu’elle imagine faire, lui proposer éventuellement de participer dans un premier temps comme observatrice, et le cas échéant la repositionner sur une autre proposition.