En effet, les ateliers et chantiers d’insertion -1 600 structures employeuses- dans lesquelles près de 10 000 salariés permanents accompagnent chaque année les parcours d’insertion de plus de 60 000 personnes éloignées de l’emploi, sont menacés à court terme. Nombreux sont ceux qui n’embauchent déjà plus... car les nouveaux contrats qu’ils devraient utiliser, à savoir les contrats d’accompagnement dans l’emploi et les contrats d’avenir, sont devenus trop coûteux pour l’employeur.
Le gouvernement s’était pourtant engagé au premier trimestre 2005 à rendre le coût de ces nouveaux contrats équivalent à ce qu’il était avec les contrats emploi solidarité aujourd’hui supprimés.
Lors d’une récente rencontre avec nos réseaux, le cabinet de Jean-Louis Borloo a évoqué son intention de procéder à de réelles améliorations concernant les contrats d’avenir ; nous attendons leur confirmation rapide. En revanche, les projets gouvernementaux quant aux contrats d’accompagnement dans l’emploi, à savoir leur éventuel recentrage sur les publics jeunes, restent à ce jour inacceptables. Quelles seraient les réponses pour les personnes qui ne sont ni jeunes, ni allocataires de minima sociaux ? Au-delà de la nécessité d’une prise en charge financière suffisante, ces contrats doivent rester ouverts à tous publics en difficulté.
Les salariés en parcours d’insertion dans nos structures sont les premières victimes de la complexité et de l’instabilité des orientations du gouvernement.
La Fnars, la fédération Coorace et CHANTIER école demandent donc au gouvernement de rétablir une situation qui nous permette de continuer à employer les plus démunis, faute de quoi il prend le risque grave d’enterrer l’un des dispositifs dont l’efficacité est aujourd’hui incontestée.