La liberté d’expression des idées est inaliénable

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La liberté d'expression des idées est inaliénable

La nouvelle majorité du Conseil régional a décidé de supprimer cette année la subvention accordée au centre LGBT (lesbien, gay, bi et trans) de Nantes et au cinéma Katorza pour la 13ème édition du festival annuel Cinépride. Le Conseil régional justifie sa décision par le fait que le centre LGBT a organisé, le 27 novembre 2015, une réunion publique sur la GPA (Gestation pour autrui). Ainsi, tout se passe comme si le Conseil régional voulait décider des sujets de débats qui ont le droit d’exister et mettre à l’index l’expression libre de citoyen(ne)s. C’est en faisant pression sur les composantes de la société civile qu’il compte y parvenir. Les responsables du Conseil régional et de sa commission chargée de la culture semblent vouloir s’ériger en censeur des idées dont on peut débattre. Déjà, le Conseil régional avait supprimé sa subvention au festival de musique métal du Hellfest au motif que les organisateurs avaient refusé de déprogrammer un artiste. Pourtant la liberté de création implique naturellement à travers l’œuvre artistique une interprétation encore plus large de la liberté d’expression.

Faire vivre la liberté d’expression des idées, c’est permettre à tous les débats d’avoir lieu avec pour seule limite l’ordre public et les propos sous le coup de la loi comme le racisme par exemple. Si la pratique de la GPA est interdite en France, le débat sur celle-ci n’est aucunement interdit, ne peut pas et ne doit pas l’être. Dans une démocratie, aucun Etat, aucune collectivité territoriale ne peut s’arroger le droit de fixer le contenu des débats et de la culture.

Le Comité régional Pays de la Loire de la Ligue des droits de l’Homme s’inquiète de cette situation préjudiciable à l’exercice des libertés et demande au Conseil régional de revenir sur sa décision. Elle appelle à la vigilance sur la liberté de parole et d’expression.

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