Né à la fin du XIXe siècle dans une Europe secouée par les crises, le mouvement coopératif a depuis essaimé partout dans le monde. Il est aujourd’hui un acteur incontournable – même si trop peu reconnu – du fonctionnement de nos sociétés. En décrétant 2012, Année internationale des coopératives, l’Onu a choisi de mettre un coup de projecteur sur des acteurs économiques qui ont démontré qu’entreprendre peut rimer avec coopération et solidarité.
"À l’évidence, l’esprit coopératif contribue à l’édification d’un monde meilleur. " Tel est le message porté, le 7 juillet dernier, par Juan Somavia, directeur général du Bureau international du travail (BIT), à l’occasion de la Journée internationale des coopératives. Ce n’est pas l’Union des coopératives de café d’Oromia – au regard de son histoire – ni les salariés de Fralib [1] qui viendront le contredire, surtout quand il ajoute : « La montée du chômage, du sous-emploi et de l’exclusion sociale, corollaires de modèles de croissance non performants, rendent plus que jamais nécessaires l’idéal et l’action des coopératives ».