Le 18 octobre 2011, la MGEN et la LMDE ont lancé un appel aux pouvoirs publics
pour le droit des femmes à un accès universel et égalitaire à la santé, avec le
soutien du Collège national des gynécologues et obstétriciens français et de la
Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale. Cet appel, signé par des
personnalités publiques, est relayé par une pétition en ligne.
Des reculs inquiétants pour la santé des femmes
Près d’un demi-siècle après les combats pour l’accès à l’avortement et à la contraception, le
système de santé français, aussi performant soit-il, ne garantit toujours pas un égal accès
aux soins pour toutes les femmes. Bien au contraire, des remises en cause du droit des
femmes à disposer d’elles-mêmes sont constatées chaque jour.
De nombreux freins financiers, matériels ou sociaux perdurent. L’Assurance-maladie ne prend
que très partiellement en charge le remboursement des contraceptifs, les centres de
planification ne sont pas équitablement répartis sur le territoire national, la sexualité n’est
quasiment pas enseignée à l’école en dépit de la loi…
Des signaux alarmants sont également observés. Les adolescentes et les jeunes femmes ont
de plus en plus recours à l’IVG, pour faire face à des grossesses non prévues, preuve que la
prévention et l’éducation sont insuffisantes. Les services hospitaliers pratiquant l’IVG sont
souvent les premières victimes des restrictions budgétaires tandis que les cliniques privées à
but lucratif se désintéressent de plus en plus de cette pratique mal valorisée et mal tarifée…
L’étude MGEN-LMDE réalisée par l’institut Opinion Way confirme cet état des lieux. Si,
globalement, les femmes se considèrent en bonne santé, leur perception du système de
santé est davantage contrastée :
35% des femmes ont reporté ou renoncé à des soins au cours des 12 derniers mois,
contre 24% en moyenne sur un échantillon national représentatif,
70% des femmes de 16 à 60 ans interrogées jugent que le système de santé est « à
deux vitesses »,
40 % estiment qu’il ne permet pas à toutes les femmes d’être bien soignées,
50% seulement considèrent qu’il permet aux femmes d’accéder à la contraception
qu’elles souhaitent.
Pour une politique de santé publique volontariste et égalitaire
Face à ce constat, la MGEN et la LMDE ont décidé de lancer un appel pour que les pouvoirs
publics s’engagent à garantir un accès effectif à la santé pour toutes les femmes, quel que
soient leur condition financière ou leur lieu d’habitation. L’Etat est en effet le seul à pouvoir,
par exemple, décider les prises en charge de l’Assurance-maladie, organiser la carte
hospitalière et les services hospitaliers de gynécologie et obstétrique ou orienter efficacement
la formation des médecins et la recherche.
Pour les deux mutuelles, cela passe par davantage de prévention, un suivi gynécologique
complet des femmes (pour la contraception, l’avortement, la maternité, le dépistage des
cancers féminins et les troubles liés à l’âge), la gratuité de tous les modes de contraception,
le développement de la recherche et le soutien aux structures de proximité qui accompagnent
les femmes au quotidien.
L’appel s’inscrit dans la droite ligne de l’engagement citoyen de la MGEN et de la LMDE.
Mutuelles santé, elles ne limitent pas leur action au remboursement de soins mais
s’investissent dans la prévention et l’éducation à la santé auprès de leurs adhérents, adultes
et étudiants, et dans les écoles. Elles sont partenaires ou à l’initiative de programmes
citoyens, notamment en matière de lutte contre les discriminations.
L’appel reçoit le soutien actif du Collège national des gynécologues et obstétriciens français et
de la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale et de personnalités de la
société civile (chercheurs, intellectuels, responsables associatifs, artistes…).
Le grand public peut le signer en ligne depuis les sites mgen.fr et lmde.com
A propos du groupe MGEN
Première mutuelle santé française, le groupe MGEN gère le régime obligatoire d’assurance maladie des
professionnels de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Culture et
de la Communication, de la Jeunesse et des Sports. Il fournit des prestations complémentaires en santé,
prévoyance, dépendance et retraite. Via la mutuelle MGEN Filia, il propose également une
complémentaire santé ouverte à tous. Ses 33 établissements sanitaires et médico-sociaux offrent enfin
aux assurés sociaux une structure de soins diversifiée. En 2010, le groupe MGEN a protégé près de 3,5
millions de personnes et réalisé un chiffre d’affaires de plus de 2 milliards d’euros. Il fait partie du
groupe Istya, premier groupe mutualiste français de protection sociale complémentaire.
A propos de la LMDE
Première mutuelle étudiante avec 900 000 affiliés, la LMDE est dirigée par et pour les étudiants. En plus
de gérer la Sécurité sociale des étudiants et la mutuelle complémentaire, elle intervient régulièrement
dans le débat public pour défendre ses valeurs de solidarité, d’égalité et de démocratie. Parce que
chaque étudiant doit pouvoir poursuivre ses études dans les meilleures conditions, la LMDE milite au
quotidien pour l’amélioration des conditions de vie sanitaires et sociales des étudiants.