La FCPE se mobilise depuis de nombreuses années maintenant pour que soit appliqué le principe d’égalité devant le service public de la restauration scolaire. Malgré une jurisprudence solide, trop nombreux sont encore les maires qui discriminent les enfants lors des inscriptions.
En mars dernier, l’Assemblée nationale adoptait une proposition de loi, réaffirmant cette jurisprudence et ce principe constitutionnel qu’est l’égalité de tous les citoyens devant le service public. Ce vote avait soulevé de grands espoirs chez les parents d’élèves, espérant enfin en avoir fini avec les recours en tribunal administratif, longs et complexes, souvent décourageants pour les plus démunis.
La majorité sénatoriale a rejeté aujourd’hui cette proposition de loi. De fait, elle est donc prête à abandonner le principe constitutionnel d’égal accès au service public, préférant soutenir les pratiques discriminatoires qui réservent l’accès à la cantine aux enfants dont les deux parents travaillent, écartant ainsi de la restauration scolaire les familles économiquement fragiles et sans emploi.
La FCPE s’indigne que des élus de la République puissent ainsi préférer une logique comptable et gestionnaire au bien-être des enfants et aux principes constitutionnels.
D’après l’UNICEF, un enfant sur cinq en France vit sous le seuil de pauvreté.
La FCPE attend désormais la deuxième lecture à l’Assemblée nationale.