La LOLF ne concernepas exclusivement l’Etat Au cœur de la modernisation de l’Etat, la mise en œuvre de la Loi organique des lois de finances (LOLF) implique de nombreux enjeux pour le secteur associatif. Sylvie Trosa – professeure associée à l’institut d’Etudes Politiques de Paris ayant participé à la mise en place de la LOLF au ministère des affaires sociales – revient sur les grands enjeux et principales conséquences de cette nouvelle architecture budgétaire pour le secteur associatif.
CPCA : Vous avez vécu, au sein d’un ministère, la mise en place de la LOLF. Quels sont les origines et les buts de cette réforme ?
Sylvie Trosa : Au départ, le but de la LOLF était de sensibiliser les fonctionnaires et, plus largement, ceux qui participent à l’action publique, aux effets bénéfiques et non bénéfiques de leur action. En d’autres termes : susciter une culture de l’évaluation. Ce type de démarche devait permettre de poser des questions simples : Peut-on faire autrement ? Quels sont les résultats de notre action ? etc. Malheureusement, le débat actuel sur la LOLF s’arrête à au contrôle de gestion sans aller jusqu’à l’amélioration des politiques publiques