Le système humanitaire est parcouru de modes et de mots-éponges. Le terme incontournable des années 2010 sera sans doute celui de « résilience », entendue d’abord comme capacité à rebondir après une catastrophe, mais aussi désormais à s’y préparer et, parfois, à l’éviter. Venue de domaines aussi différents que l’écologie ou la psychologie, elle a été impulsée au cœur du système par les bailleurs américains et anglais, et est reprise désormais pas tous.
Il faut, ces dernières années, « faire de la résilience », embaucher des resilience program managers, penser des « plans d’action à 100 jours », promouvoir la résilience des villes, comme celle des communautés rurales affectées par une sécheresse ou un conflit, celle des femmes, celle des enfants-soldats, etc.