Le 1er mars dernier, l’association « 1001 fontaines » a lancé
un appel à la générosité des Banques pour améliorer le sort des 900 millions de
personnes qui, aujourd’hui, sont condamnées à boire, tous les jours, une eau qui les
rend malades.
Cette campagne s’est achevée le 20 avril avec deux conclusions
contradictoires :
‐ Une forte adhésion des Français auprès de qui cet appel avait été lancé : plus
de 16.000 visiteurs sur le site « nouscomptonssurlesbanques.com », plus d’une
centaine de médias ayant relayé la campagne,
‐ Une fin de non-recevoir de la part des Banques, à l’exception de deux
d’entre elles : LCL Gestion Privée et Tookam.com du Crédit Agricole Pyrénées
Gascogne qui, malgré le silence assourdissant de l’ensemble de la profession,
ont ainsi apporté la preuve que, si elles le souhaitaient, les Banques pouvaient
faire preuve de solidarité.
Jean-François Rambicur, Président de l’association, dresse un bilan positif de
l’opération : « Grâce à ces deux Banques, ce sont 2.500 enfants de moins de 10
ans qui pourront, pendant toute une année, profiter enfin d’une eau de boisson
saine, tous les jours dans leur école au Cambodge. »
Selon François Jaquenoud, co-fondateur de 1001 Fontaines, 1001 Fontaines
entend peser sur les débats à venir sur le financement de la lutte contre les
fléaux de notre planète et sur l’accès à l’eau potable en particulier :
« Au-delà de l’opération elle-même, ce constat appelle à s’interroger sur le gouffre,
tant intellectuel que moral, qui sépare aujourd’hui ceux qui ont le plus de moyens de
ceux qui ont le plus de besoins, et sur la nécessité de restaurer, si cela est encore
possible, des valeurs de solidarité et de partage sans lesquelles notre société est
condamnée à se déliter et, du coup, à s’opposer de plus en plus.
« 1001 fontaines », au-delà de son travail quotidien qui consiste à permettre aux
communautés des pays les plus pauvres de satisfaire leurs besoins en eau de
boisson saine, entend continuer à animer ce débat en interpellant régulièrement ceux
qui ont les moyens d’agir, à commencer par les Banques, et en leur montrant qu’ils
peuvent, avec des contributions extraordinairement faibles, changer durablement et
significativement la vie de millions d’individus de cette planète.
Il est temps que la solidarité ne soit plus simplement un terme à la mode ou un
prétexte pour déguiser des politiques fiscales, mais une vraie réalité, un devoir moral
s’imposant à chacun selon ses moyens et que la société en débatte le plus
ouvertement et le plus largement possible. »
A propos de 1001 Fontaines :
« 1001 Fontaines pour demain » est une association créée en 2004 qui vient en aide aux populations
des pays du sud (au Cambodge et à Madagascar), en leur permettant de satisfaire par elles-mêmes et
sans infrastructures ni compétences spécifiques, leurs besoins en eau de boisson. Basée sur un
modèle entrepreneurial, cette solution permet à ces populations de s’autogérer en produisant elle même
une eau pure, et cela à long terme. Les efforts déployés par 1001 Fontaines ont des résultats
positifs sur la santé de ces habitants, notamment pour leurs enfants dont les diarrhées constituent la
principale cause d’absentéisme à l’école. Aujourd’hui on compte près de 50 000 bénéficiaires de ces
fontaines au Cambodge et à Madagascar.