Depuis le retrait le 27 septembre par la Commission européenne de 68 propositions législatives jugées obsolètes ou dans l’impasse, les représentants du secteur mutualiste sont inquiets. Car parmi ces textes abandonnés, l’un d’entre eux concerne le projet de directive du statut de la mutualité européenne. Selon eux, ce rejet induit une distorsion de concurrence dans le secteur de l’assurance avec les sociétés anonymes. Or les mutuelles représentent 21 % du marché européen, assurent 80 millions de personnes et comptent 200 000 salariés.
"Faute de directive qui leur soit propre, les mutuelles ne pourront pas devenir européennes. Elles ne pourront pas procéder à des développements, à des rapprochements ou à des fusions transfrontalières, prévient Jean-Luc de Boissieu, délégué général de l’Association des coopératives et mutuelles européennes (ACME). Maintenant que les grands groupes cotés ont montré leur intérêt pour un statut de société européenne, nous trouvons inique de ne pas l’étendre aux mutuelles."