Ce secteur se rapproche des chercheurs, des innovateurs dans les nouvelles technologies, les biotechnologies, les logiciels libres…
Depuis des décennies, l’Economie sociale et solidaire (ESS) se développe en parallèle de l’économie capitaliste. Elle emploie 2,4 millions de salariés en France, soit 12,8 % de l’emploi privé et pèse un peu plus de 10 % de la richesse hexagonale créée en une année. Un milliard de personnes dans le monde sont liées à une coopérative. Cette économie compte des entreprises coopératives, mutualistes, sociales, des associations et des fondations dont le fonctionnement interne et les activités reposent sur un principe de solidarité, d’utilité sociale et écologique. Mais elle a encore besoin de se consolider et donc « d’infuser ». C’est ainsi que l’ESS pourra accroître ses coopérations, ses intrarelations, au niveau national et transnational. Ce processus est entamé. En témoignent les rapprochements intenses depuis quelques années entre mutuelles de prévoyance et de santé, ou la récente naissance de grands groupes pouvant rassembler mutuelles d’assurance, de prévoyance santé et des institutions paritaires.
Le monde de la coopération, en particulier agricole, n’est pas en reste : la stratégie de l’infusion y existe depuis longtemps. Les banques coopératives s’y sont mises en mariant parfois des groupes déjà puissants. Les coopératives d’activités et d’emplois ont, elles, développé un système, par construction, « infusionnel ».