Pour le président d’honneur du Forum international des Dirigeants de l’Economie sociale et solidaire (ESS), Thierry Jeantet, la crise que nous traversons agit comme « un révélateur de l’aspect destructeur du capitalisme mondialisé » et « montre que l’ESS est la voie du futur ». Alors que se manifeste un besoin et un désir d’ESS, notamment de la part des jeunes générations, « les mutuelles doivent être plus mutualistes que jamais, proposer des actions à leurs sociétaires, mieux faire valoir leurs valeurs et leurs projets, leurs actions de prévention, leurs apports dans la crise du covid-19, et aller au plus près des citoyens sur le terrain ».
On parle d’un monde d’après dans lequel les mutuelles sont une réponse. Mais, comment peuvent-elles s’imposer alors que les intérêts financiers sont toujours décidés à gagner du terrain (assurances santé privées, cliniques et ehpad privées, épargne retraite par capitalisation) ?
Le retour à la norme, le capitalisme financier, nous est proposé à nouveau. Et on nous dit qu’on nous promet des correctifs. On entend ça à la fin de chaque crise et on refuse de voir que cette crise du covid-19 est un révélateur. Elle nous indique que le capitalisme mondialisé, tellement logique avec lui-même, va jusqu’à se morceler, détruire et s’autodétruire.