Une heure pour un retour à l’essentiel. Un détour indispensable.
Une voix douce. Derrière le tohu-bohu médiatique dominé par les faux prophètes dont le seul atout est de parler plus fort que les autres, il y a des points de vue solides, originaux et surtout enrichis et validés par l’expérience. Comme celui de Jean-Baptiste de Foucauld. L’approche de la crise et de ses conséquences par ce haut fonctionnaire engagé de longue date dans le social, d’abord aux côtés de Jacques Delors, sonne de prime abord comme le rappel à l’ordre d’un moraliste. Mais le “moine fonctionnaire” n’en appelle pas, loin s’en faut, à une “société triste”. Lucide, il sait rendre son discours exigeant, sympathique et entraînant : “La panne de sens, voila la question. Il faut créer du collectif et forger des concepts nouveaux et rassembleurs.” Et de lancer cette piste “Le bonheur autrement” ? En même temps, l’homme qui a fréquenté les arcanes du pouvoir - il a été Commissaire général au Plan - en connaît les écueils et surtout les velléités. Voilà pourquoi il réfléchit avec son réseau associatif à l’élaboration d’un “pacte civique” à la façon du “pacte écologique” de Nicolas Hulot avec l’idée de le mûrir à point pour 2012.
Par Philippe Plassart
Nous vivons un changement d’époque, un changement d’ère, un basculement comme celui de 1973-1974. A l’époque, j’avais eu le pressentiment que l’on s’engageait durablement dans un monde différent, marqué par le chômage et le sous-emploi. De fait, la société (française) n’en est jamais vraiment sortie. Aujourd’hui, on sent percer chez certains le désir de repartir comme avant, comme s’il ne s’était rien passé.