C’est l’un des dossiers phares de la rentrée sociale : la poursuite de la généralisation de la complémentaire santé. La première étape a débuté en 2013 avec la généralisation de la couverture complémentaire aux salariés, laquelle devra être effective au 1er janvier 2016. En juin dernier, au congrès de la Mutualité Française, le président de la République a annoncé son extension aux retraités d’ici à 2017. Et demain ? Ce chantier va-t-il progresser secteur par secteur ? Pour la Mutualité Française, il faut, au contraire, aborder ce sujet par une approche globale.
"Le préalable indispensable est de procéder à une remise à plat des huit dispositifs d’accès à une complémentaire santé pour leur redonner cohérence et visibilité", affirme son président, Etienne Caniard, dans un entretien à Espace social européen. Il convient, par exemple, de revoir les aides fiscales et sociales "qui s’élèvent aujourd’hui à 3,5 milliards d’euros, concentrées sur certains contrats", alors que "retraités, chômeurs de longue durée et jeunes précaires n’ont aucune aide et sont confrontés à de grandes difficultés", explique Etienne Caniard.