Le Mouvement associatif dénonce l’annonce sans préavis et sans concertation de la réduction brutale des contrats aidés en 2017 et leur diminution drastique en 2018.
Il demande au gouvernement le maintien pour 2017 et 2018 du nombre de contrats aidés, et le lancement d’une concertation sur le sujet.
Les associations comptent aujourd’hui plus de 130 000 salariés en contrats aidés.
Ces contrats concernent principalement des jeunes peu qualifiés, des chômeurs de longue durée, ainsi que des seniors en fin de carrière. Ils permettent à des personnes éloignées de l’emploi de s’insérer ou se réinsérer dans la vie active, de reprendre confiance et de casser la spirale de l’isolement que crée le chômage de longue durée. Cette politique de soutien à l’emploi est aussi une ressource précieuse pour permettre aux acteurs non lucratifs que sont les associations de développer des activités au service du plus grand nombre, dans le champ de la solidarité, de la santé, de la culture, du sport, des loisirs ou encore de l’éducation.
« La remise en cause brutale et sans concertation de ce dispositif ne peut que susciter incompréhension et inquiétudes, pour la situation des personnes éloignées de l’emploi, comme pour la capacité de nombreuses associations, comme des collectivités, à continuer à mener dans les prochains mois leurs actions de proximité au service des citoyens. »
Philippe Jahshan, Président du Mouvement associatif
L’UTILITÉ SOCIALE DOIT ENTRER EN LIGNE DE COMPTE
Si la question de l’efficience de la politique des emplois aidés doit être examinée, comme celle de toute politique publique, ne le faire que sous le seul prisme des chiffres du chômage et uniquement de manière comptable est bien trop réducteur.
C’est aussi à l’aune de son utilité sociale et des coûts évités grâce à elle que cette évaluation doit être réalisée.