Le 6 octobre, l’Humanité relatait les propos de Maoro Garcia, présenté comme producteur de café membre de la fédération de coopératives guatémaltèque Fedecocagua. Au cours d’un débat organisé par l’association Minga, il affirmait que cette dernière ne redistribuait ni prime ni surplus de prix, pratiquait des prêts à des taux exorbitants... Cette coopérative est certifiée par FLO-Cert, organisme de contrôle du label Max Havelaar. Dans ce compte rendu très partial, la journaliste a omis de citer la réponse de Simon Pare, président de FLO International, qui comptait aussi parmi les intervenants. La certification Max Havelaar n’est jamais définitive. Les organisations sont l’objet d’inspections annuelles. Celles-ci révèlent parfois des manquements. FLO-Cert - recommande le plus souvent un plan d’actions correctives. Leur exécution fait l’objet d’une inspection de suivi. L’organisation de producteurs peut perdre sa certification, mais il est peu souhaitable qu’une faute des dirigeants prive les producteurs des bénéfices du commerce équitable.
En novembre 2004, une inspection menée à Fedecocagua mettait en évidence de graves manquements. En conséquence, FLO-Cert lui a imposé une série d’actions correctives à réaliser avant novembre 2005. La décision de maintenir ou retirer l’agrément sera prise en décembre par le comité de certification.
Le problème auquel a fait allusion l’Humanité est donc pris en compte par FLO-Cert. FLO-Cert et l’association Max Havelaar France sont très attentifs à toute information qui pourrait leur parvenir sur le sujet. Le journal ne leur a pas donné l’occasion d’expliquer que les procédures correctives étaient en place. À l’issue du débat, Simon Pare a proposé une rencontre à Maoro Garcia pour recueillir des clarifications. Ce dernier n’est pas venu au rendez-vous fixé.