Plus actifs et plus nombreux. Les acteurs de l’économie sociale et solidaire devraient changer de visage avec l’adoption d’une loi à l’automne. L’ESS, censée rester à l’écart du marché, va-t-elle s’en trouver dénaturée ?
Une entreprise de l’économie sociale et solidaire (ESS), ça ressemble à quoi ? A une association ou à une entreprise d’insertion. Pas forcément. A la MAIF ou Biocoop. Mais pas seulement. La réponse vous paraît floue ? Rien de plus normal, la législation l’est aussi. Pour y remédier, le 24 juillet prochain, le conseil des ministres examine un projet de loi présenté par Benoît Hamon, ministre délégué à l’Economie sociale et solidaire et à la Consommation, sur cette nébuleuse d’associations, de fondations, de mutuelles et de coopératives qui font vivre 2,3 millions de personnes, soit 10% des salariés français.