A l’occasion des grèves et manifestations initiées sur la question des retraites, la Ligue des droits de l’Homme, attachée à défendre et promouvoir l’universalité et le caractère indissociable de tous les droits, rappelle que les droits sociaux forment un élément essentiel du combat pour les droits de l’Homme.
Toute personne doit avoir le droit à un revenu de remplacement décent lorsqu’elle part en retraite. Nous devons refuser ce qui semble bien être une "entreprise de rupture" avec le principe de solidarité inscrit au cœur de la Sécurité sociale, principe selon lequel, s’agissant de la retraite, chacun cotise en fonction de ses revenus pour payer les pensions des personnes âgées. Toute remise en cause de ce système généralisée et solidaire conduirait inéluctablement à une nouvelle régression des droits sociaux, à de nouvelles inégalités en matière de revenu, porteuses d’injustice croissante et d’aggravation des fractures sociales et générationnelles.
Comment la sixième puissance économique du monde pourrait-elle prétendre aujourd’hui manquer des moyens nécessaires pour maintenir et développer les conquêtes sociales, alors que la production de richesses continue de considérablement augmenter ? L’exigence du respect des droits sociaux ne se heurte pas à de prétendues impossibilités financières : elle continue à relever du combat civique pour l’égalité, pour une juste répartition des charges publiques, de l’impôt, des cotisations.
C’est pourquoi, la Ligue des droits de l’Homme soutient, et invite à soutenir, la journée de mobilisation, avec grèves et manifestations, de ce jeudi 22 mai à l’appel de toutes les organisations syndicales.