Alors que le nombre de départs en congés se réduit sous l’effet de la crise et du creusement des inégalités, associations et comités d’entreprise s’organisent pour réduire la fracture touristique. Lire notre supplément ESS dans l’Humanité ce mardi 3 juin 2014.
En termes de droit aux vacances, les mois qui s’annoncent ont déjà quelque chose d’un été pourri. Fallait-il les derniers effets de la crise récente pour qu’apparaisse une certaine fiction du droit aux vacances pour un nombre considérable de Français ? Malgré les « invitations » au départ qui s’affichent sur les murs et emplissent les médias, l’Observatoire des inégalités, qui étudie les comportements des Français sur le long cours, évoque un taux de départ de l’ordre de 53 %, après un pic à 66 % dans les années 1990. Le dernier baromètre Ipsos-Europ assistance, publié en mai, parle, lui, de 58 % des Français qui comptent partir, un résultat en recul de 4% sur 2013 et de 8% sur 2012. Les conditions financières déterminent très majoritairement ces non-départs, qui touchent 59 % des ouvriers. On rogne sur tout pendant ses congés, l’hébergement, la restauration. Et sur le temps puisque les séjours raccourcissent à vue d’oeil.