La directive sur les services devrait être largement amendée par le Parlement européen. Mais de nombreux problèmes demeurent.
« Jamais un fait politique n’a pénétré de manière aussi violente dans l’esprit des Français. Jusqu’alors, cette émotivité était réservée à des événements tels que l’affaire Grégory ou la victoire des Bleus à la Coupe du monde », soulignait, en mai dernier, Jean-Marc Lech, coprésident de l’institut Ipsos, à propos de l’impact, dans le débat public français, du projet de « directive services », dite Bolkestein, du nom du très libéral ancien commissaire européen néerlandais, qui avait concocté ce texte (avalisé cependant par l’ensemble de la Commission précédente, présidée par Romano Prodi, actuel leader de la gauche italienne face à Silvio Berlusconi).