A la veille de la conférence sociale qui se tiendra les 7 et 8 juillet prochains, l’Association Nationale des Industries Alimentaires, Coop de France et la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles regrettent le passage en force du Gouvernement dans la définition et les modalités de mise en œuvre du Compte personnel de prévention de la pénibilité (CPPP).
En annonçant la publication de décrets de manière précipitée, le Gouvernement rompt la relation de confiance avec les entreprises, pourtant indispensable pour relancer notre économie.
« La volonté gouvernementale de relancer l’économie française et de favoriser l’emploi manque clairement de cohérence aujourd’hui. Concernant la pénibilité, la précipitation gouvernementale est incompréhensible : ce sujet, important pour nos entreprises et nos salariés, nécessite de se donner du temps pour trouver les moyens pratiques les plus adaptés et les plus efficaces. » souligne Jean-Philippe Girard, Président de l’ANIA.
« Le coût probable de ces mesures, via une augmentation des cotisations sociales des employeurs, va lourdement peser sur la compétitivité de nos entreprises » insiste
Philippe Mangin, Président de Coop de France.
Au regard de la complexité du dispositif du Compte personnel de prévention de la
pénibilité (CPPP) et de la réalité économique des entreprises en France, le report
de la mise en œuvre et la réouverture d’un réel dialogue constructif et pragmatique sur les modalités d’application est une nécessité.
« Ces dispositions liées à la pénibilité se révèlent inapplicables dans les délais, au
regard de leur incroyable complexité, en particulier pour les PME et TPE de moins de 10 salariés qui représentent la très grande majorité des entreprises agricoles et
agroalimentaires » conclut Xavier Beulin, Président de la FNSEA.