Le Président Sepi, avec le Groupe d’étude du CESE sur l’Année européenne de lutte contre la pauvreté et au lendemain de la Conférence Biennale de Florence sur l’"Education pour lutter contre la pauvreté", demande au Conseil européen d’adopter un indicateur de revenu commun aux Etats membres, sur lequel doit s’appuyer l’objectif de réduire de 20 millions le nombre de personnes menacées par la pauvreté.
Au moment où l’Union européenne s’engage dans une stratégie de long terme, je souhaite, en tant que Président du CESE, transmettre aux institutions européennes un message de soutien et de fermeté vis-à-vis des objectifs de réduction de la pauvreté. En particulier, je demande que le Conseil européen, lors de sa réunion du 17 juin 2010, veille à prendre en compte les recommandations suivantes pour la fixation des objectifs à atteindre pour la réduction de la pauvreté à l’horizon 2020 :
Pour accompagner l’objectif de réduire de 20 millions le nombre de personnes menacées par la pauvreté, il est nécessaire d’établir expressément un indicateur de revenu commun à tous les Etats membres, comme indicateur principal. Ceci n’exclut pas que cet indicateur de base soit accompagné d’indicateurs thématiques ciblés, reflétant la multiplicité des problématiques liées à la pauvreté.
Il est nécessaire de continuer à mettre l’accent sur la résolution des inégalités et la lutte contre les discriminations dans la Stratégie Europe 2020, en mettant en évidence ces problèmes dans tous les domaines politiques, conformément aux termes du traité de Lisbonne.
Des mesures doivent être prises pour renforcer et adapter la "méthode ouverte de coordination" en matière de protection et d’inclusion sociales, avec un accent accru sur le rôle des plans d’actions nationaux et la fixation d’objectifs mesurables.
À la lumière de la crise actuelle, il est primordial de maintenir les politiques de protection et d’inclusion existantes. Considérant que beaucoup d’Etats Membres de l’UE doivent à présent intégrer de fortes contraintes budgétaires, le CESE recommande d’évaluer l’impact des mesures de restriction budgétaires pour garantir que les actions menées n’augmentent pas le nombre de citoyens en situation de pauvreté.
Il est nécessaire de soutenir l’établissement d’une Plateforme européenne contre la pauvreté pour échanger des bonnes pratiques, mais aussi pour mesurer l’impact des politiques et des mesures mises en place.
Il est essentiel de veiller à ce que les mesures de relance économique soient conduites dès à présent dans l’optique des objectifs stratégiques adoptés avec la Stratégie Europe 2020.
Le CESE réaffirme son soutien aux institutions de l’UE pour poursuivre concrètement la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, en particulier dans le cadre de la Plateforme européenne contre la pauvreté.
Mario Sepi