Le mois de décembre a été propice aux accords internationaux. Les dirigeants européens se sont finalement entendus sur le budget de l’Union pour la période 2007-2013. Quant aux délégations ministérielles réunies à Hongkong pour la conférence de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), elles sont parvenues à sortir de l’impasse le processus ouvert à Doha.
Dans les deux cas, les dirigeants ont pensé qu’un mauvais accord valait mieux que pas d’accord du tout. Confrontés à des situations internes souvent difficiles, ils ont eu la sagesse de juger que la défense bec et ongles de leurs intérêts nationaux, ou supposés tels, ne suffisait pas à renforcer leur légitimité. Il leur fallait aussi faire les compromis nécessaires pour que soient adoptées les régulations collectives nécessaires à la bonne marche du monde. Seul petit problème : le contenu même des accords, profondément décevant dans les deux cas.