C’est dans la tristesse et la colère que nous avons assisté, mercredi dernier, aux obsèques de Christian, conjoint de Fred, millitant à Act Up-Paris. Ils étaient en union libre depuis 18 ans. La mère de Christian, ayant la loi de son côté, a gardé l’urne funéraire du défunt et refusé de remettre une partie des cendres à Fred. Thomas, lui, a perdu son compagnon de Pacs (Pacte Civil de Solidarité). Aujourd’hui, il est privé des cendres de son partenaire : le Pacs ne l’autorise pas à les récupérer.
Entre un couple de même sexe qui n’a pas d’autre choix que le Pacs et un couple hétérosexuel qui bénéficie aussi du mariage, l’inégalité est manifeste jusque dans la mort.
Le 26 février 2010, Thomas perd son compagnon. Ils étaient pacsés depuis plus d’un an. Selon les dernières volontés du décédé, Thomas aurait dû se voir remettre l’urne funéraire. Aujourd’hui, dans l’attente d’un procès qui se tiendra le 20 septembre 2010 et qui oppose le jeune homme à la famille du défunt, l’urne est consignée au crématorium.
Un Pacs n’autorise pas le conjoint à recevoir les cendres du défunt.
Un Pacs n’assure pas au conjoint la responsabilité de l’organisation des funérailles : choix du lieu, type de sépulture, nature de la cérémonie.
Un Pacs n’est pas mentionné sur un acte de décès.