Une Scop (Société Coopérative de Production) est une société qui peut exercer son activité dans tous les domaines, sous forme de SA ou SARL, dont les salariés sont associés majoritaires, participent aux décisions, à la gestion et aux résultats selon les principes coopératifs de démocratie dans l’entreprise. En associant 79 % de leurs salariés présents depuis plus de deux ans à leur capital, les Scop démontrent aussi qu’elles constituent une école de solidarité économique.
La CGSCOP agit avec une triple vocation :
représenter et faire connaître les Scop auprès de leurs partenaires institutionnels, économiques et financiers ;
favoriser la connaissance mutuelle des Scop, développer l’échange d’expériences et la naissance de partenariats commerciaux et professionnels ;
enfin, susciter la création et le développement des Scop en mettant à disposition de celles-ci plusieurs outils de financement performants : SOCODEN (prêts), SOFISCOP (garantie) et SPOT (société de capital-risque).
Partout en France, dans presque tous les métiers et quelle que soit leur taille, les Scop sont créatrices d’emplois. D’une taille moyenne de 22 personnes, les Scop se portent bien, comme le montre le bilan 2003 établi par la CGSCOP. A la fin octobre 2003, la France comptait 1 577 Scop (de 2 à 1 200 salariés) regroupant 35 229 salariés, soit une hausse de 1% en nombre d’entreprises et de 3% en nombre d’emplois. Sur dix ans, la progression nette est de 286 Scop (22%) et de 6 000 personnes supplémentaires (21%), dont 5 000 personnes sur les cinq dernières années.
Pourquoi ce partenariat entre France Active et la CGSCOP ?
Souvent, les SCOP sont créées par des personnes en difficulté : des salariés placés face au dépôt de bilan de leur entreprise, qui réagissent en créant une SCOP pour éviter la disparition de leur outil de travail… et le chômage. Autre cible de la convention : les coopératives d’activités et d’emplois. Elles sont pour leur part spécialisées dans l’aide à la création d’activités par des ’salariés-repreneurs’, anciens chômeurs, qui peuvent ainsi tester leur activité et la faire monter en charge avant de créer leur entreprise ; ou bien choisir de rester dans la coopérative, en tant qu’entrepreneur-coopérateur.
Pour Jean-Michel Lécuyer, Directeur de la Société d’Investissement France Active (SIFA), la convention qui vient d’être signée permet à France Active d’intervenir auprès d’acteurs motivés, au sein d’un réseau bien organisé qui possède une réelle compétence dans le domaine de l’accompagnement et du montage de projets d’entreprise.
Les interventions financières en garantie et en fonds propres de France Active, qui se feront à parité avec les outils financiers du mouvement des SCOP, atteindront ainsi pleinement leur objectif d’effet levier sur l’insertion des personnes en difficulté.