Depuis le 1er novembre 2019, la Couverture Maladie Universelle Complémentaire (CMU-C) et l’Aide pour une Complémentaire Santé (ACS) ont été fusionnées pour donner naissance à la Complémentaire Santé Solidaire. L’étude réalisée en 2019 par le CREDOC montre que les personnes qui étaient éligibles à ces aides déclaraient, plus souvent qu’en moyenne, souffrir de maladies chroniques et de situations de handicap ainsi que, au quotidien, de maux de tête, de nervosité et d’épisodes dépressifs. Ces personnes sont dans une situation financière précaire et s’imposent, plus souvent que la moyenne de la population, des restrictions sur leurs dépenses de santé.
Lorsqu’un problème de santé les préoccupe, elles s’adressent moins souvent à un médecin. Cela peut s’expliquer par la baisse du nombre de médecins traitant sur certains territoires mais aussi par le refus de médecins d’apporter des soins aux bénéficiaires de complémentaires santé. Selon le Défenseur des droits, ces refus persistent à un niveau élevé. Les personnes qui étaient éligibles à la CMU-C et à l’ACS se rendent un peu plus souvent que la moyenne chez le pharmacien et ont moins recours à l’automédication. Dans une forme d’intériorisation des difficultés d’accès aux soins, une partie de nos concitoyens les plus défavorisés cite beaucoup plus souvent que la moyenne l’hôpital comme porte d’entrée privilégiée en cas de problème de santé.
Cette étude est publiée dans le n° 309 de CRÉDOC-Consommation et modes de vie a été réalisée en 2019 par le CREDOC à la demande du Fonds CMU-C.