« Mal-être », « colère » et « désarroi » : c’est en ces termes que les travailleurs sociaux ont exprimé leur ressenti lors d’une grève le 7 décembre dernier, face à des conditions de travail qu’ils jugent dégradées et un manque de reconnaissance.
Les syndicats du secteur dénoncent en effet de longue date la faiblesse des rémunérations et l’absence de revalorisation sérieuse, mise en exergue suite à l’exclusion d’une partie des travailleurs sociaux du Ségur (1 et 2) de la Santé. Mais il est aussi et surtout question de « redonner du sens » au travail social, selon le mot d’ordre de l’un des syndicats appelant à la grève.
En effet, le surgissement de ce mouvement social n’est pas conjoncturel, quand bien même la crise sanitaire a exacerbé les tensions dans ce champ d’activités. Il s’inscrit dans la continuité d’autres mobilisations (2016, 2018, 2019, 2021), parfois à l’échelle nationale, mais plus souvent à l’échelon local, éventuellement mono-sectorielle (protection de l’enfance, par exemple), mais dont la récurrence interroge.