1 - L’économie solidaire est une activité économique, d’initiative individuelle ou collective, mise en oeuvre dans un cadre collectif, qui est productrice de citoyenneté, de lien social, de solidarité et d’éducation populaire en même temps que de biens et de services.
Elle est une alternative à l’économie libérale. Elle soutient des circuits de commercialisation plus équitables, la modification du mode de consommation et l’exercice des droits collectifs.
2 - La place centrale est donnée aux besoins des personnes avec une attention permanente et soutenue à la qualité des relations humaines et sociales. On y re t rouve l’action conjuguée de bénévoles (chômeuses et chômeurs, précaires, solidaires), de salarié(e)s de la stru c t u re et des " consomm-acteurs " de l’activité.
3 - Le fonctionnement repose sur une réelle démocratie dans le cadre de laquelle, au sein des diff é rents groupes mis en place, tout doit être mis en oeuvre pour que chacun puisse être écouté, être acteur, participer réellement à l’élaboration, à la mise en oeuvre et à la gestion du projet.
4 - La mobilisation de l’épargne locale, le recours à des placements alternatifs et solidaires au même titre que la mixité des financements publiques et privés sont nécessaires. La part respective des subventions et des produits résultants des prestations et services rendus est variable suivant la nature du projet et son état d’avancement. Cette mobilisation de fonds ne doit pas
occulter la mobilisation des bénévoles.
5 - Les éventuels excédents financiers sont réinvestis, pour de revenus et de travail.
6 - L’économie solidaire s’inscrit dans un objectif de développement durable.
7 - Les projets et les réalisations sont ancrés dans le territoire, le développement local.
Charte votée à Limoges, congrès 2001