"Chambres de bonne" : indignation à tous les étages

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"Chambres de bonne" : indignation à tous les étages

Pour Patrick Doutreligne, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre, "la mesure est aussi indécente que le logement qu’elle propose". Il estime ainsi que "répondre à la crise du logement par dérogation aux normes minimales n’est pas la bonne orientation à prendre par les pouvoirs publics", et craint la pérennisation de ces logements de piètre qualité pour les populations en grande difficulté.

La Confédération syndicale des familles (CSF) se dit, par ailleurs, indignée de "l’autorisation de louer des chambres de bonne de sept mètres carrés" et craint, notamment, que cette mesure - à laquelle s’ajoutent la réduction des baux des étudiants à neuf mois et la possibilité pour les locataires HLM de sous-louer une chambre aux étudiants et travailleurs de moins de 25 ans -, "remettent sur le marché locatif des logements indécents dans les zones tendues avec un effet inflationniste en faveur des marchands de sommeil".

Du côté des étudiants, la FAGE comme l’UNEF s’étonnent de cette décision. "Il serait en effet pour le moins cynique de la part du gouvernement de remettre par cette mesure des chambres de bonne insalubres et d’un autre âge sur le marché, alors qu’il a lancé un plan de rénovation des chambres CROUS l’an dernier sous l’impulsion des étudiants", déclare l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), tandis que la fédération des associations générales étudiantes (FAGE) "se pose légitimement la question de la place de l’étudiant dans une société où ce qui est inhabitable pour la population devient habitable pour l’étudiant".

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