Le premier ministre a annoncé, mardi, cent millions d’euros « supplémentaires » pour les 14 000 associations subventionnées par l’État. Mais il est impossible de chiffrer combien la politique gouvernementale a fait périr d’associations, en particulier d’associations de quartier, les plus fragiles, par ses retards de versements.
Dans ce contexte, les retards systématiques pris par les versements de subventions font disparaître tout un tissu social qu’il est très difficile de reconstruire. Les cent millions d’euros de Villepin n’y contribueront pas, puisqu’ils s’adressent aux grosses structures. Ils ne permettront même pas de compenser, pour ces grandes associations, la disparition des versements qu’elles touchaient sur la gestion des chèques vacances et qui représentent, pour le Secours populaire ou les Restos du coeur, une grande partie de leur budget. Reste également un autre secteur en difficulté, celui de la formation des bénévoles dont les crédits ont été amputés des deux tiers cette année. La demande s’élevait à 18 millions d’euros. Le solde net est de 2,7 millions. Quant à ces cent millions, il faudra, aussi, qu’ils parviennent à sortir des caisses.