Grève de la faim : cinquième jour pour l’aumônier du Secours Catholique du Pas-de-Calais et deux autres personnes. Ils demandent notamment l’arrêt des expulsions systématiques des campements de personnes migrantes à Calais et la possibilité de leur distribuer de quoi se nourrir. Une pétition a été lancée pour interpeller les pouvoirs publics.
Il se dit « plus que déterminé, combatif ». Voici cinq jours, Philippe Demeestère, aumônier du Secours Catholique du Pas-de-Calais, a entamé une grève de la faim en compagnie d’Anaïs Vogel et Ludovic Holbein, engagés eux aussi aux côtés des personnes migrantes à Calais.
« Pour le moment, à vrai dire, je n’ai pas le temps de ressentir la fatigue », assure le prêtre de 72 ans. Depuis lundi, plusieurs médias locaux et nationaux ont rendu visite aux grévistes installés dans l’église Saint-Pierre de Calais.
« Nos politiques n’ont pas appris à composer avec la vie », résume Philippe Demeestère dans une courte vidéo diffusée sur Instagram par le collectif « Faim aux frontières » qui les soutient. Les grévistes protestent contre les énièmes mesures prises par les pouvoirs publics pour empêcher les personnes exilées de répondre à leurs besoins primaires : boire, manger, dormir, se laver.