Dans un contexte international inquiétant, et compte tenu des échéances électorales, 2017 doit être, tant pour l’ESS que pour la société toute entière, une année de luttes et de résistances face aux multiples enjeux.
Pour l’ESS,
d’un côté la banalisation accélérée d’un trop grand nombre de ses grandes enseignes, de ses institutions,
de l’autre, la résistance qui s’exprime au sein de certains secteurs mutualistes, coopératifs et associatifs, mais surtout la consolidation, l’émergence de structures innovantes engagées dans la transformation sociale.
L’enjeu, la survie d’une économie de l’initiative citoyenne, de la solidarité, d’un « entreprendre autrement » fondé sur la propriété collective, la gestion démocratique et la non-lucrativité, c’est à dire l’affectation des nécessaires résultats au développement du projet commun ancré dans les grands enjeux de notre époque.
Pour la société toute entière,
d’un côté : la poursuite, l’accélération du démantèlement de l’État social, le développement des inégalités, la promotion par des médias entre les mains des pouvoirs économiques d’un modèle fondé sur le lucre et des conceptions anti humanistes des progrès technologiques, le développement de la crise écologique, l’absence de perspectives politiques du fait de l’éclatement du champ politique notamment du camp progressiste,
de l’autre : les résistances de secteurs de plus en plus larges de l’opinion telle qu’elles se sont, par exemple, exprimées dans le soutien au mouvement social du printemps 2016, l’émergence de nouvelles formes de solidarité, les aspirations à un autre monde au-delà de toutes les frontières,
L’enjeu, la survie de la démocratie, économique, sociale, culturelle et environnementale, des conquêtes de deux siècles de mouvement social.
Pour nous militant-e-s d’une ESS de transformation sociale et écologique et du mouvement social, conscient-e-s de notre tradition historique commune, il s’agit de définir une autre voie, de faire entendre d’autres voix, pour prendre toute notre place dans les initiatives de résistance et de reconquête d’une opinion dominée par la « doxa » libérale.
Cela passe notamment par des confrontations entre acteurs, une promotion des initiatives, une prise de parole dans le débat public et dans les campagnes présidentielles et législatives.
C’est pourquoi nous proposons l’organisation d’une manifestation, la plus large possible, associant des médias du mouvement social et progressiste afin de lancer un échange entre militant-e-s, qui permettra l’interpellation des forces politiques et une adresse à l’opinion.
à l’initiative de : François Longérinas - CFD/EMI, Jean Philippe Milesy - Rencontres sociales, Jack Potavin - Groupement des Organismes employeurs de l’ESS GOEES, Patrick Vassallo – conseiller territorial de Plaine-Commune