Seulement voilà : ces phtalates ne sont interdits que dans les jouets et certains cosmétiques ; ils restent légalement utilisables à peu près partout ailleurs. Y compris dans le matériel médical utilisé pour les prématurés, de l’intraveineuse aux masques à oxygène. " De qui se moque-t-on ? Il est dangereux que des bébés mastiquent une tétine plastifiée au DEHP mais pas de piquer ces mêmes bébés avec des perfusions contenant du DEHP ? ! " s’indigne Aurélie Gigandet, chargée de la campagne D’abord ne pas nuire du CNIID ; " Non, le danger est le même, puisque le problème vient du fait que le PVC ne retient pas son plastifiant au sein de sa structure chimique et que les phtalates s’en échappent en continu. ".
l’Europe en est toujours à interdire " par petit bout ".
Les phtalates sont des perturbateurs endocriniens, classés toxiques pour la reproduction et le développement humains ; ils sont liés à des allergies, l’asthme ou encore le cancer. Ils sont dangereux par nature, quelle que soit l’utilisation qu’on en fait. Et les enfants sont la population la plus à risques de souffrir de ces substances.
Puisque les phtalates sont toujours autorisés dans le matériel médical, c’est aux hôpitaux et cliniques de prendre le taureau pas les cornes et de limiter l’exposition des enfants à ces dangereux toxiques en utilisant du matériel qui n’en contient pas. Actuellement, seul le salon CleanMed Europe, organisé par Health Care Without Harm et le CNIID à Vienne, en Autriche, les 6, 7 et 8 octobre6, expose et liste les alternatives disponibles. Le corps médical doit agir : attendre une réglementation européenne implique de continuer à contaminer les enfants.