Après plusieurs années de débats entre tous les acteurs concernés, l’AFNOR ne publie finalement qu’un texte de référence qui définit les principes de la filière pour tenter de limiter l’utilisation abusive du terme « commerce équitable ».
Depuis plus de trois ans, une vingtaine de structures (organisations de commerce équitable, entreprises privées, administration et pilotes du projet) travaillent sous la direction du délégué interministériel à l’économie solidaire, Gérard Sarracanie, à l’élaboration d’une norme qui permette d’offrir une garantie aux produits et services issus du commerce équitable. À l’époque, cette concertation a été accueillie plutôt favorablement par tous les acteurs au moment du lancement du projet. Les organisations de commerce équitable, inquiètes du nombre d’entreprises privées qui utilisent le terme à des fins marketing y voient un moyen de clarifier la filière et de garantir une certaine éthique. Le gouvernement veut en faire une de ses priorités puisqu’aucun texte officiel ne définit encore la démarche et que la France compte bien s’imposer comme pionnier. Les associations de consommateurs demandaient plus de fiabilité et plus de transparence. Mais la grande distribution s’intéresse également de près à cette normalisation, le commerce équitable étant en voie de devenir un élément majeur de leur communication.